Renaud Barret et Florent de la Tullaye ont passé 6 ans dans les bas fonds de Kinshasa pour produire le groupe Staff Benda Bilili , des musiciens touchés par la polio et par la grâce mixant soul funk et ragga dans un déluge de sons insensé. Ils en ont aussi rapporté un docu qui ouvre la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes.Benda Bilili, c'est encore les deux réalisateurs du documentaire qui en parlent le mieux. Au départ, ils voulaient produire ce groupe hors du commun, dont les musiciens ont tous la polio. Les images ? C'était "surtout pour convaincre les financiers" que le groupe pouvait connaître le succès en France. "On sentait bien que la vidéo serait super importante pour montrer qui étaient ces gens, leur énergie. On les a emmenés en studio, on a fait des maquettes et au bout de quelques années, on s'est rendu compte qu'on avait une matière vidéo incroyable."Le film suit donc ces hommes en tournée, de leur Kinshasa natal jusqu'aux Eurokéennes de Blefort. A travers leurs chansons et leur histoire, ils défendent l'idée que le handicap, c'est surtout psychologique. Un sujet fort, pour un groupe dont le succès dépasse les frontières. Une idée qu'exprime avec ses mots crus Florent de la Tullaye : "Le handicap, ne nous intéressait pas : s'ils avaient été mauvais musiciens, on n'aurait pas fait de films avec eux. On n'est jamais tombés dans le misérabilisme parce que les personnages ne sont pas comme ça... Ce sont des surhommes, des mecs géniaux qui aiment fumer, chanter et baiser."Découvrez l'interview complète des deux réalisateurs du film, présenté en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs.Benda Bilili : 5 extraits vidéos Voir notre dossier spécial Cannes 2010 Cannes 2010 : les 10 films qui vont faire du bruit ! Robin des Bois : suivez les flèches !