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Il n’y a pas que Benjamin Button qui soit né vieux : le principe d’une adaptation du texte de Fitzgerald est presque aussi âgé que lui. Depuis les années 40, Hollywood s’est entichée de cette histoire. La légende veut que des noms comme John Huston, Mervyn LeRoy et Joseph Mankiewicz s’y soient interessés. Plus récemment, Charlie Kaufman ou Spike Jonze s’y sont frottés. C’est Fincher qui a emporté le morceau, sans doute parce que si on gratte un peu ses films précédents, de Seven à Fight Club en passant par The game, ils parlent tous, à un moment ou un autre, d’histoires d’amour foirées ou impossibles. Avec Benjamin Button, Fincher va enfin l’assumer au premier plan. A sa manière : « Je crois que c’est autant une histoire d’amour que de mort : comment aimer quelqu’un suffisamment pour avoir le courage d’être là quand il ou elle en est à son dernier souffle »