The Woman in Black s'offre un premier trailer impressionnant. L'occasion de revenir avec Daniel Radcliffe et le réalisateur sur ce film gothique qui s'annonce stupéfiant. Oubliez Harry Potter ! Oubliez le sorcier à lunettes et toutes vos préventions... Daniel Radcliffe est en train d'opérer une mue qui pourrait réellement être spectaculaire. La première bande-annonce somptueuse de The Woman In Black risque en tous les cas de vous coller de gros frissons. C'est en tout cas l'occasion rêvé de revenir sur ce film avec Daniel Radcliffe et James Watkins rencontrés pour le magazine Première sur le tournage.Adaptation du roman gothique de Susan Hill, The Woman In Black est une véritable institution littéraire britannique. Radcliffe y joue un avoué, Arthur Kipps, traumatisé par la disparition de sa femme. Lorsqu’il est envoyé dans un village isolé pour gérer l’héritage d’un client récemment décédé, les événements surnaturels vont se multiplier et une mystérieuse femme en noire va faire trembler la région. Pour Radcliffe, le film sera décisif. C'est Woman in Black qui lui permettra (ou pas) de couper les ponts, de ne pas rester prisonnier, non pas d’Azkaban, mais de son rôle fétiche. Sur le tournage (cf. article dans le magazine Première de juillet), l'acteur nous avait confié sa volonté de ranger Harry au placard. “Ni baguette ni Ava kedavara rigolait-il ! Je voulais changer d’univers. The Woman in Black est un film vraiment différent de ce que j’ai pu faire jusqu’à présent. Plus sombre. Mon rôle est plus...  mature disons. C’est mon premier rôle d’adulte. J’interprète un mari et un tout jeune père. Et si j’arrive à être crédible, les gens oublieront tout de suite Harry. En tout cas, c’est la première fois que je joue un personnage plus âgé”.Confirmation dans cette première bande-annonce donc où un Daniel Radcliffe à l'allure plus adulte, et à la face éthérée (presque blanche), fuit une menace sourde. D’ailleurs, avec les gros plans du singe, les plans d'enfants, la voix off et la comptine flippante en bande-son, on se rapproche plus de l'Orphelinat que de Poudlard. Ce que Radcliffe avait admis à l'époque : "Je ne suis pas un grand fan du cinéma d’horreur. Le gore, les slashers... très peu pour moi, ça me fout vraiment trop la trouille. Par contre, Les Autres ou L’Orphelinat sont des films que j’adore. The Woman in Black joue dans ce registre là. On est dans le gothique, dans l’angoisse, mais avec une réelle profondeur humaine. Et pour mon premier film après Harry, j’avais envie de changer d’air tout en refusant la facilité ou les extrêmes outranciers. Je n’aurai pas pu jouer un dealer juste pour le plaisir de choquer le spectateur. Je voulais d’abord un bon rôle et une bonne histoire”.De son côté James Watkins (à qui l’on doit le flippant Eden Lake) revenait sur ses influences “C’est une vraie ghost story, mais à l’anglaise. Récemment, on a pu voir Les Autres ou les productions de Guillermo Del Toro, mais ça faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu de vrai film de fantômes britanniques. C’était le projet du film. Faire un film de fantôme qui soit à la fois angoissant, classieux et british”. Tout, des décors aux acteurs en passant par l’ambiance gothique rappelle effectivement les meilleures productions fantastiques 60’s du pays. Et notamment la Hammer. Ce n’est pas un hasard : ce film marque en effet la renaissance d’une des plus célèbres maisons de productions spécialisées dans le fantastique. Après 30 ans de silence, La Hammer renait de ses cendres avec The Woman In Black.Et sinon, ça raconte quoi ? Le trailer dévoile finalement peu de choses de l'intrigue. Alors on se contentera de préciser que c'est Jane Goldman, l’amazone transgressive à qui l’on doit les scénarios délicieusement pop et malins de Kick Ass, X-Men Le Commencement et (dans un autre genre) de L’Affaire Rachel Singer qui signe le script de The Woman in Black. “C’est un scénario touchant, expliquait Radcliffe, qui joue avec le paranormal et les fantômes, mais dépasse les conventions pour parler de la perte et du chagrin. Quand j’ai rencontré James Watkins, le réalisateur, il m’a cité une phrase de Kubrick qui a fait tilt. En gros, il m’expliquait que la plupart des films qui parlent de la vie après la mort ou des fantômes sont en fait réconfortants. J’ai lu le scénario dans l’avion qui m’emmenait à LA et je n’arrêtais pas de sauter sur mon siège, tout en étant au bord des larmes. Résultat, au moment où l’avion atterrissait, je savais qu’on devait le faire !”En voyant ce trailer le spectateur lui, sait une chose : qu'il devra le voir !Par Gaël Golhen