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Le film de Drake Doremus est une synthèse ultra simplifiée de Gattaca et de 1984. 

On pouvait attendre beaucoup d'Equals de Drake Doremus : production Scott free, la compagnie de Ridley Scott, scénario de Nathan Parker, l'auteur de Moon, et le duo Kristen Stewart/Nicolas Hoult en tête d'affiche. A l'arrivée, le film s'avère un pur produit marketing ciblant très exclusivement le public de Twilight.

Les spectateurs nés avant l'an 2000 ne trouveront rien de nouveau dans le script, une synthèse ultra simplifiée de Gattaca et 1984 qui invente un monde futuriste où l'émotion est considérée comme une maladie qu'il faut guérir, le sexe est interdit et les contrevenants dénoncés. Naturellement, de nombreux citoyens ressentent encore des sentiments, qu'ils cachent jusqu'à la dépression. Les suicides sont fréquents et encouragés. Il y a beaucoup de trous dans le scénario (on ne sait pas qui dirige et dans quel but) et l'intrigue en trois actes est schématique : un garçon (Nicolas Hoult) rencontre une fille (Kristen Stewart). Le couple découvre l'existence de résistants (Guy Pearce et Jacki Weaver, excellents) qui s'organisent dans l'ombre. Enfin, avec l'aide de la résistance, les amants planifient leur évasion. Kristen Stewart, toujours bien bien qu'elle ait l'air de s'être imposé un régime exclusivement à base de jus de navet, n'arrive pas à élever un rôle anodin par essence. Le film échappe de justesse à la niaiserie grâce à une mise en scène sobre et élégante, et à la photo du DP John Guleserian, qui joue avec la profondeur de champ et les variations de tonalités pour tirer le meilleur parti de jolis décors réels repérés à Singapour et au Japon.

Equals n'a pas encore de date de sortie française