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David Fincher est connu pour ses thrillers d'une rare virtuosité et sa vision perverse de l'esprit humain. A travers Seven, Fight Club, Zodiac ou encore The Social Network il a su tisser des univers visuels très sombres et intimistes au sein d'une mise en scène angoissante et crado (couleurs froides et verdâtres, longs mouvements de caméra, zooms oppressants...). Mais comme (presque ?) tous les cinéastes de sa génération, David Fincher est aussi influencé par le cinéma lumineux et beaucoup moins macabre de Steven Spielberg. Il considère notamment Les Dents de la Mer comme l'un des plus grands films de tous les temps. Michael Bryant en est convaincu et présente à travers un essai vidéo les trois précédés de mise en scène que partageraient David Fincher avec le réalisateur de la Liste de Schindler. En premier lieu : l'attention portée aux visages. En effet, guetter scrupuleusement les expressions faciales de ses personnages permettrait à David Fincher de mieux partager leurs émotions mais aussi de les rendre plus proches du spectateur.Deuxièmement, David Fincher chorégraphierait lui-aussi scrupuleusement ses mouvements de caméra au sein d'un même plan pour dévoiler peu à peu les différentes parties du décor et nous immerger en profondeur dans l'ambiance précise d'un lieu.  Enfin, le réalisateur de Benjamin Button et de Gone Girl se servirait beaucoup des ombres au sein de ses films, tout comme son modèle Steven Spielberg dont le plan iconique reste celui du vélo d'Elliot et d'E.T. se découpant sur la pleine lune.Une démonstration intéressante qui ne précise cependant pas toujours de quels films viennent les extraits, ce qui aurait permis de comparer les plans des deux cinéastes de manière plus évidente. M.A