Choix n°1 : La Belle et la Bête de Christophe Gans, avec Léa Seydoux, Vincent Cassel...Synopsis : 1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce. Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose. Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie. Chaque soir, à l’heure du dîner, Belle et la Bête se retrouvent. Ils apprennent à se découvrir, à se dompter comme deux étran- gers que tout oppose. Alors qu’elle doit repousser ses élans amoureux, Belle tente de percer les mystères de la Bête et de son domaine. Une fois la nuit tombée, des rêves lui révèlent par bribes le passé de la Bête. Une histoire tragique, qui lui apprend que cet être solitaire et féroce fut un jour un prince majestueux.Armée de son courage, luttant contre tous les dangers, ouvrant son cœur, Belle va parvenir à libérer la Bête de sa malédiction. Et se faisant, découvrir le véritable amour.L'avis de Première : Quoi de neuf alors, dans cette adaptation d’un des contes de fées les plus connus du répertoire ? Au moins deux choses : la technique utilisée, qui mélange harmonieusement les outils les plus traditionnels (studio, décors, costumes), et les dernières avancées de la technologie numérique. Rien qu’en termes visuels, le résultat atteint un niveau inédit dans le cinéma français. Pour un film réalisé à 70% en image de synthèse, la soudure entre le réel et le virtuel est invisible la plupart du temps, à quelques exceptions près. Le scénario, par ailleurs, qui apporte une sensibilité nouvelle et des développements jamais explorés à un récit pourtant fidèle à l’original. En substance, cette nouvelle version (il y en a eu 8) remonte aux sources d’une mythologie classique qui convoque les divinités de la forêt pour expliquer diverses métamorphoses affectant les hommes, mais aussi leur entourage, qu’il soit animal, végétal ou minéral. C’est dans ce contexte spectaculaire que se noue la véritable intrigue, une relation - conflictuelle au départ parce que contrainte - qui se transforme en sentiment amoureux. Cette évolution passe par différentes phases, de la résistance à l’abandon, illustrées comme autant de manifestations de la traditionnelle confrontation entre le masculin et le féminin. Il n’est pas innocent que Gans ait fait appel à une scénariste, Sandra Vo-Anh, pour fondre ces deux sensibilités en un mélange harmonieux. (Lire la suite ici)Bande-annonce : Choix n°2 : Les Trois Frères le retour de Bernard CampanPascal Légitimus et Didier Bourdon, avec Bernard Campan, Pascal Légitimus, Didier Bourdon...Synopsis : Des années après le décès de leur mère, les frères Latour, qui se détestent toujours autant, sont à nouveau « réunis » par la défunte. Rien ne va dans leur vie : Bernard, qui vit dans une caravane, coure le cachet en tant que comédien, Didier se fait passer pour un prof de philo, alors qu'il vend en fait des sextoys par correspondance et Pascal vit aux crochets d'une riche cougar…2. A l'ouverture du testament de leur mère, ils s'aperçoivent que leur mère ne leur a laissé que des dettes. Accompagné de Sarah, la fille de Bernard, ils tentent de se refaire une santé financière en se lançant dans le trafic de drogue. Mais on ne s'improvise pas voyou...Suite du film Les Trois Frères des Inconnus.L'avis de Première : Machine à fric opportuniste à la Bronzés 3 ou sympathique come-back à la Ripoux 3 ? La question se posait à l’annonce de la re-formation des Inconnus, dix-neuf ans après la comédie qui les avait consacrés. La réponse se situe entre les deux : produit cyniquement calibré pour le marché, Les 3 Frères – Le Retour laisse cependant filtrer une réelle complicité entre les acteurs, tout à la joie de se retrouver et de jouer à fond la carte de la nostalgie. (Lire la suite ici)Bande-annonce : Les Trois Frères, le retour, le filmmySkreen : Tout le cinémaChoix n°3 : Abus de Faiblesse, de Catherine Breillat, avec Isabelle Huppert, Kool Shen...Synopsis : Victime d’une hémorragie cérébrale, Maud, cinéaste, se réveille un matin dans un corps à moitié mort qui la laisse hémiplégique, face à une solitude inéluctable. Alitée mais déterminée à poursuivre son projet de film, elle découvre Vilko, arnaqueur de célébrités, en regardant un talk-show télévisé. Son arrogance crève l’écran avec superbe : Maud le veut pour son prochain film. Ils se rencontrent. Il ne la quitte plus. Elle aussi, il l’escroque et lui emprunte des sommes astronomiques. Il lui prend tout mais lui donne une gaieté et une sorte de chaleur familiale.L'avis de Première : Le bad boy s’appelle Vilko, la réalisatrice, Maud, mais on est invités à reconnaître en eux Christophe Rocancourt et la réalisatrice Catherine Breillat, qui relate ici l’escroquerie dont elle a été victime en 2007-2008. Tout le monde connaît l’affaire, et le problème du film est justement dans la manière dont l’écho médiatique du fait divers fait constamment écran à la « fiction ». Autrement dit, Kool Shen a beau faire le job, on vous échange n’importe quel talk-show avec l’embobineur Rocancourt contre dix Abus de faiblesse. Breillat relate les faits de manière froide, objective, comme on rédigerait un dépôt de plainte, et n’effleure les potentialités dramaturgiques du sujet que dans le dernier tiers du film, qui se met soudain à ressembler à une version glauque et dégénérée de Sunset Boulevard. Mais le grand film sur (et avec ?) « l’arnaqueur des stars » reste à faire.Bande-annonce : VIDEOS - Les 3 Frères le retour, La vérité si je mens 3, Les Bronzés 3... Retrouvailles des "Copains d’avant"Voir toutes les autres sorties ciné de la semaine ici