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Choix n°1 : Party Girl de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Théis, avec Angélique Litzenburger, Mario Theis...Synopsis : Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.L'avis de Première : Paris Hilton peut aller raccrocher sa mini, la Party Girl de cette année, celle qui va tout déchirer, c’est Angélique Litzenburger. Elle a 60 ans, une voix de gamine, des cheveux en pagaille, du maquillage pour quatre et elle entend toujours plaire et faire la fête till the end of the night. Depuis quarante ans, elle gagne sa vie en buvant du champagne avec des hommes dans un cabaret à la frontière allemande mais aujourd’hui, les clients ne se bousculent plus au portillon. Michel, son plus fidèle habitué, amoureux depuis belle lurette, lui propose de l’épouser. Et si elle essayait de se ranger ? Et si elle essayait d’être une mère « normale » pour ses quatre grands enfants, voire une grand mère ? Samuel Théis, l’un des trois co-réalisateurs et coscénaristes, raconte ici l’histoire de ce phénomène qu’est sa mère, jouée par « la vraie » Angélique, sans jamais la juger, sans mépris ni condescendance ni fausse tendresse amusée. Elle est généreuse et égoïste, libre et irresponsable, romantique et légère, elle a 60 ans et 15 ans tout à la fois. (Lire la suite ici)Bande-annonce : Choix n°2 : Enemy de Denis Villeneuve, avec Jake Gyllenhaal, Mélanie Laurent, Sarah Gadon...Synopsis :Adam, un professeur discret, mène une vie paisible avec sa fiancée Mary. Un jour qu'il découvre son sosie parfait en la personne d’Anthony, un acteur fantasque, il ressent un trouble profond. Il commence alors à observer à distance la vie de cet homme et de sa mystérieuse femme enceinte. Puis Adam se met à imaginer les plus stupéfiants scénarios... pour lui et pour son propre couple.Adaptation du roman L'autre comme moi de José SaramagoL'avis de Première : Un prof découvre un soir, dans un film, un acteur qui est son sosie parfait. Troublé, il enquête sur ce double et se met à imaginer des scénarios, pour lui comme pour son couple. Des années après Donnie Darko, Jake Gyllenhaal s’illustre dans une petite production fantastique apte à devenir culte. Le talent de Denis Villeneuve, c’est de faire en sorte qu’"Enemy" ne se réduise pas à un long épisode de "La Quatrième Dimension". Derrière le ludisme de l’argument et les clins d’œil cinéphiliques (Isabella Rossellini en maman lynchienne), le réalisateur de "Prisoners" sonde le cauchemar éveillé d’un personnage soumis à des phobies (sexuelles, sociales, filiales) et, grâce à deux blondes fatales (Sarah Gadon et Mélanie Laurent), en dit long sur les rapports homme-femme. Le résultat, au rythme étrange, sort à la fin de l’été, comme s’il était honteux. La vérité, c’est qu’"Enemy" n’entre dans aucune case : en bon film mental, il aspire dans son malaise, instille un climat délétère et nous fait partager toutes les visions effrayantes de son protagoniste, d’une araignée géante marchant sur Toronto à la surprise finale à faire hurler d’effroi tous les spectateurs présents dans la salle. Vous êtes prévenus.Bande-annonce : Choix n°3 : Hercule de Brett Ratner, avec Dwayne Johnson, Ian McShane, Rufus Sewell...Synopsis : Mi-homme mi-légende, Hercule prend la tête d’un groupe de mercenaires pour mettre un terme à la sanglante guerre civile qui sévit au royaume de Thrace et replacer le roi légitime sur le trône.Âme tourmentée depuis la naissance, Hercule a la force d’un dieu mais ressent aussi les peines et les souffrances d’un mortel.Sa puissance légendaire sera mise à l’épreuve par des forces obscures.L'avis de Première : Hercule au fond aura été le Roi Lear de Dwayne Johnson : un rôle qui l’attendait et qu'il attendait, un personnage qu’il devait forcément incarner un jour ou l’autre (eu égard à sa musculature et au genre de cinéma qu'il pratique); une obsession. C'est fait et plutôt réussi. Il s’impose ici comme l’un des meilleurs acteurs pour le rôle (très près dans le panthéon des muscles men de Steve Reeves) dans un film plus malin qu’il n’en a l’air. Car après la catastrophique version de Renny Harlin, on n’attendait plus grand-chose des aventures big screen d’Hercule. Mais prenant tout le monde à contre-pied, Brett Ratner (qui adapte ici le comics Thracian Wars) n’illustre pas les 12 travaux d’Heraclès, mais tente de démythifier Hercule.  Au-delà des scènes d’action (spectaculaires), la question posée est celle de la réalité de ses exploits. Herc a-t-il vraiment massacré l’Hydre et flingué le Lion ? Est-ce que l’adoration que lui vouent les masses est légitime ? Dans un blockbuster estival, par ailleurs efficace, cette tension entre les faits et le mythe est assez audacieuse pour être soulignée.Bande-annonce : Les autres sorties de la semaine sont ici