Ce n'était qu'une question de jours, Intouchables a dépassé Rien à déclarer à la tête du box-office français de 2011. (Source : Gaumont) Décidément le film porte bien son nom... Intouchable Intouchables. Le film de l’année vient donc de franchir un nouveau cap symbolique dans son irrésistible ascension, annonce Gaumont, fier que son poulain ait passé la barre des 8 millions d'entrées hier soir, avant d'ajouter en début de journée la centaine de millers de spectateurs qui lui manquaient pour battre un nouveau record. En dépassant les 8,1 millions d’entrées en un peu plus de trois semaines, la comédie d’Olivier Nakache et Eric Toledano se hisse enfin à la première place du box office 2011. Après avoir mis Spielberg KO, puis la deuxième partie de Harry Potter 7 (ça on le savait depuis une semaine) la comédie phénomène passe donc devant Rien à déclarer qui, depuis février, squattait le haut du classement. C’est fini : les aventures du black des cités et de l’aristo tétraplégique auront eu raison du duo franco-belge de Dany Boon. Rien de plus normal après tout : si le film de Toledano/Nakache séduit tout le monde, c’est d’abord parce qu’il est bon. Un divertissement français loin du cynisme ambiant; une comédie digne qui côtoie L’Arnacoeur et The Artist plutôt que... non. Pas de titres. Mais si le film est aussi fédérateur, c’est parce que son ADN est fédératrice. C’est facile : tout le monde peut s’y reconnaître. Il y a le grand bourgeois face au jeune de banlieue abonné au chômage; le blanc contre le black; l’impotent contre l’ours balèze; le cool contre le coincé (dans tous les sens du terme). Du coup, la comédie frontalière de Boon devient plus “segmentante” que la comédie sociale de ToléNakache. D’abord parce qu’elle était trop ancrée dans le temps et dans l’espace (la fin de l’Europe, les Belges contre les ch’tis) mais surtout parce que Intouchables est un vrai film sur la crise, qui parle de son époque, de son temps. Avec du vrai cinéma dedans... Mais, comme on l’avait déjà noté, ce succès marque surtout celui du cinéma français. Début Septembre, tous les indicateurs étaient au rouge. Les distributeurs, défaitistes, pensaient ne jamais pouvoir revivre le succès incroyable de 2010. Avec 206,5 millions d'entrées en salles et 21 films français dépassant le million, le millésime XX10 avait été historique (il fallait remonter à 1967 pour trouver des chiffres aussi bons...). Au contraire, le premier semestre 2011 laissait penser que cette année serait atrocement morose. C’était compter sans l’arrivée de The Artist, de Polisse et surtout, donc, d'Intouchables. L’incroyable succès de cette comédie sociale est en train de changer la donne et remet tous les compteurs dans le vert. Avec deux films français en tête du box office, l’arrivée de comédies qui pourraient marcher (Hollywoo) et la dynamique d’Intouchables pas prête de s’arrêter, c’est la fête. Les professionnels estiment que le film devrait finir aux alentour des 15 millions (voire même chatouiller le record des Ch’tis) et qu’il devrait bénéficier des vacances de Noël pour remplir un peu plus les salles. C’est tout ce qu’on lui souhaite.Bande-annonce :
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