Ana de Armas sait que les scènes de sexe de Blonde vont devenir virales pour de mauvaises raisons

"C'est dégoutant. C'est rageant juste d'y penser, mais je n'ai aucun contrôle là-dessus."

Blonde, d'Andrew Dominik, arrivera sur Netflix dans quelques jours avec une interdiction aux moins de 18 ans. Une décision rare sur la plateforme (récemment, la série Sandman a par exemple été estampillée NC-17, notamment parce qu'elle montrait de la drogue et des crimes violents). Dans ce biopic de Marilyn Monroe, ce sont principalement les scènes de sexe qui ont imposé cette interdiction : dans le livre de Carol Joyce Oates dont le film s'inspire, la vie intime de Marilyn est racontée en détails, insistant sur des faits marquants, choquants, qui peuvent expliquer le mal-être de la star. Il sera logiquement question dans le film du harcèlement sexuel subi par l'actrice tout au long de sa carrière, et même de viol.

Blonde ne dépeint pas une sexualité heureuse, et quand Ana de Armas a signé pour le film, elle avait totalement conscience que son incarnation de Marilyn impliquerait de se mettre à nu, littéralement. Elle a accepté parce que ces séquences avaient du sens dans l'histoire, mais explique à Variety qu'elle est tout de même embêtée à l'idée que ces extraits du film soient inévitablement sortis de leur contexte pour être partagés sur le web, par exemple sur des sites pornographiques. "J'ai fait des choses dans ce film que je n'aurais jamais faites pour quelqu'un d'autre, mais j'ai accepté pour elle, et pour Andrew, commence la comédienne avant de préciser à propos de ses scènes de nu : Je sais qu'elles vont devenir virales, et c'est dégoutant. C'est rageant juste d'y penser, mais je n'ai aucun contrôle là-dessus. Vous ne pouvez jamais vraiment contrôler ce que les gens font des images, comment ils peuvent les sortir de leur contexte. Je ne crois pas que ça m'ait fait hésiter (à accepter le film), mais ça m'a donné la nausée de penser à l'existence de ces clips à l'avenir."

Première a adoré Blonde, mais attention, l'interdiction aux mineurs est justifiée, le réalisateur de Cogan, Killing Them Softly l'ayant pensé comme "un tourbillon cauchemardesque", un film choc, violent. "Blonde est une odyssée violente dans les traumas de Marilyn, écrit Première. Un chant d’amour à l’actrice, un conte sur l’enfance brisée, une plongée dans l’horreur hollywoodienne ordinaire, qui articule son récit autour d’un défilé de patrons de studio violeurs, de directeurs de casting libidineux, de réalisateurs méprisants, de spectateurs voraces, de photographes avides, qui tous s’arrachent et détruisent Marilyn." (la suite de notre critique est à lire ici) 

Voici la bande-annonce de Blonde, qui sera visible sur Netflix à partir du 28 septembre :