Sacrées Sorcières
Warner Bros

Des voix se sont élevées contre la façon dont les mains des sorcières sont représentées.

Prévu pour novembre chez nous avant d’être décalé à une date ultérieure suite au confinement, Sacrées Sorcières est déjà disponible aux États-Unis, où le film fait polémique. Dans cette adaptation du roman de Roald Dahl par Robert Zemeckis, on découvre en effet qu’il manque deux doigts à la sorcière incarnée par Anne Hathaway, et que ses mains ressemblent à celles de personnes atteintes d’ectrodactylie (une maladie génétique rare). 

Les premières critiques sont venues d’athlètes paralympiques, comme la nageuse britannique Amy Marren, qui sur Instagram évoquait sa « peur que les enfants voient ce film sans savoir qu'il exagère énormément le livre de Roald Dahl et que les personnes avec des membres différents commencent à effrayer (…) Oui, je suis bien consciente que c’est un film, et que ce sont des sorcières. Mais les sorcières sont en fait des monstres ». 

Depuis, le compte Twitter des Jeux paralympiques a reposté le message d’Amy Marren en précisant que « les membres différents ne sont pas terrifiants. Les différences devraient être célébrées, et les handicaps doivent être normalisés ». Des milliers de messages similaires sont apparus sur le hashtag #NotAWitch, ce qui a forcé Warner Bros à réagir auprès de Variety : « Nous sommes profondément attristés d’apprendre que notre représentation de personnages fictionnels dans Sacrées Sorcières puisse heurter des personnes handicapées. En adaptant l’histoire originale, nous avons travaillé avec des designers et des artistes pour trouver une nouvelle interprétation des griffes semblables à celles d’un chat qui sont décrites dans le livre. Nous n’avons jamais eu l’intention que les spectateurs aient le sentiment que ces créatures fantastiques et non-humaines les représentent. C’est un film sur le pouvoir de la gentillesse et de l’amitié ».