Un homme en colère, avec Jason Statham, domine le box-office US
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Le remake du Convoyeur, où brille une fois encore Jason Statham, revient à la télévision.

Mise à jour du 4 avril 2024 : Après Arnaques, Crimes et Botanique (1998), Snatch (2000) et Revolver
(2005), Guy Ritchie a retrouvé à l'été 2021 son acteur fétiche, Jason Statham dans Un homme en colère (Wrath of Man en VO), une adaptation du Convoyeur de Nicolas Boukhrief où Statham reprenait le rôle d'Albert Dupontel.

Ce thriller musclé reviendra ce soir sur TMC - en concurrence avec un autre film musclé du Stath', Parker, à la même heure sur W9. Il avait plutôt bien performé en salles lors de sa sortie au cinéma, malgré la pandémie, et reçu de bonnes critiques. A Première, on avait carrément été conquis par cette revenge story sévèrement burnée. 

Article du 15 mai 2021 : « Who is a man that is not angry ? », demande Alcibiade aux Sénateurs. C’est dans la pièce de Shakespeare, Timon d’Athènes : quel est l’homme qui ne se mette en colère ? Certainement pas Statham dont c’est depuis vingt ans le fond de commerce : volonté de destruction massive, boule de rage qui débarque dans les films avec l’intention de multiplier les pains, et de tout ravager. Statham incarne au fond une certaine idée du film noir qu’on aime beaucoup par ici : flegme pulp, règlements de comptes kaboom, vie à mort et brutalité fracassante. C’est une esthétique. Ca tombe bien, elle fonctionne à plein régime dans le nouveau Guy Ritchie.

Jason Statham dans Un homme en colère
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Plus qu’un acteur, il est ici un concept. Sanglé dans son costard anglais, avec sa carrure implacable, Statham est fabuleux dans cette revenge story taillée sur mesure. Un Homme en colère est le remake du Convoyeur mais ressemble finalement plus à un tombeau pour le Stath’. En déconstruisant le récit, en multipliant les ellipses et les syncopes narratives, Ritchie souligne la sauvagerie du héros dont on ne comprend que très tard les motivations. Stress, bastons, poursuites et vandalisme, n’ont aucun sens avant qu’on ne pige pourquoi cet homme est aussi fou que mystérieux.

Très british, très burnée, avec ce côté frimeur qu’on affectionne parfois (les « têtes de chapitres » des différentes sections du film), la mise en scène de Ritchie transforme le polar social de Boukhrief en tragédie pseudo-shakespearienne (on y revient) entièrement dévouée à son héros granitique.

Bande-annonce d'Un Homme en colère :


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