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PHOTOS - 7 réalisateurs pour Star Wars 7

Quel réalisateur pour Star Wars 7 ?

<strong>Qui pourra succéder à George Lucas pour réaliser <em>Star Wars 7</em> chez Disney pour 2015 ?</strong><strong>En vendant LucasFilm à Disney mardi dernier</strong>, George Lucas se sépare de son Star Wars, son magnum opus, l??uvre qui a définitivement fait basculer Hollywood dans l?ère du blockbuster familial et du merchandising à outrance. Et de donner une nouvelle mythologie entre SF et fantasy à des millions de spectateurs. <em>« Depuis 35 ans, mon plus grand plaisir a été de voir </em>Star Wars<em> passer d?une génération à l?autre »</em>, a déclaré Lucas lors de ce deal à 4 milliards. Après avoir mis en scène la nouvelle trilogie de 1999 à 2005, <em>« il est temps pour moi de donner </em>Star Wars<em> à une nouvelle génération de cinéastes. J?ai toujours pensé que la saga devait me survivre, et je pense qu?il est important que je supervise la transition dans le temps qui me reste à vivre. »</em><strong>Kathleen Kennedy</strong>, productrice de <strong>Spielberg</strong> et désormais héritière de George à la tête de LucasFilm, a désormais la lourde tâche de préparer une nouvelle trilogie de films dont le premier volet sortira en 2015. <strong>Kennedy commence les sessions d?écriture</strong> (Lucas reste « consultant créatif ») et la chasse au réalisateur est ouverte. Première fait la shortlist de sept réals incontournables qui pourraient faire de Star Wars 7 le film que la Galaxie attend.<strong>Par Mathieu Carratier et Gaël Golhen</strong>

Rian Johnson

<strong>Rian Johnson</strong><strong>Pourquoi lui ?</strong> Avec <em>Brick</em>, il avait montré un talent fou pour le mélange des genres (teen movie vs film noir) et un don pour sonder les tourments post-ados (Anakin Skywalker aurait été autrement plus fascinant devant sa caméra). <em>Looper</em> vient officiellement de l?imposer comme <strong>une des nouvelles voix qui comptent dans la SF moderne</strong>.<strong>Mais?</strong> Son cinéma, mélancolique et empreint de gravité, pourrait ne pas s?accorder avec les aspects les plus kid friendly de <em>Star Wars</em>. Un moment d?inattention, et la progéniture de la Princesse Leia risquerait de prendre des amphètes derrière les dunes de Tatooine.<strong>Pourquoi on irait voir son Star Wars ?</strong> Le futur minimaliste et « terrien » de Looper(shooté pour 30 millions de dollars) renvoie directement à <em>La Guerre des étoiles</em>, cru 1977, quand Lucas n?avait besoin que d?un désert et de trois bouts de polystyrène pour nous faire croire à son épopée intergalactique. L?inspiration faisait le reste, et Johnson en a à revendre.

Rupert Wyatt

<strong>Rupert Wyatt</strong><strong>Pourquoi lui ?</strong> Petit génie venu de la pub, Wyatt est en orbite depuis le carton inattendu de La Planète des singes - Les Origines. Modèle d?anticipation conjuguant neurones et grand spectacle, leprequelsimiesque a prouvé qu?il avait le don pour relancer des franchises et maitriser les effets spéciaux les plus complexes du moment. <strong>Le fait qu?il ait finalement refusé d?en diriger la suite</strong> vient d?ailleurs de libérer un créneau dans son agenda?<strong>Mais?</strong> Aujourd?hui, Rupert Wyatt a carte blanche à Hollywood. Qu?il ait lâché Dawn of the Planet of the Apes indique qu?il souhaite peut être s?atteler à des projets plus personnels. Et, selon l?orientation choisie pour le nouveau <em>Star Wars</em>, son CV pourrait encore manquer un peu de consistance.<strong>Pourquoi on irait voir son Star Wars ?</strong> Pour la promesse d?un blockbuster épique parcouru de gros enjeux dramatiques. Des mots qu?on rêve d?employer à nouveau pour évoquer un épisode de la saga depuis? L?Empire contre-attaque.

David Yates

<strong>David Yates</strong><strong>Pourquoi lui ?</strong> C?est l?homme le plus sûr du marché. Celui qui s?est vu confier quatre Harry Potter de suite et a propulsé le dernier volet de la saga dans le club très fermé des films ayant rapporté plus d?un milliard de dollars au box-office mondial (1,3 pour être précis). Celui à qui la Warner propose (avec <strong>Christopher Nolan</strong>) tous ses projets en priorité. Un artisan imparable qui a tout le monde dans son camp ? les fans, les critiques, le grand public ? et est passé ceinture noire en matière d?effets spéciaux pharaoniques.<strong>Mais?</strong> Malgré son énorme succès, Yates ne s?est pas pour autant fait un nom à part entière et évolue toujours dans l?ombre de Potter. Lui donner les clés de <em>Star Wars</em> n?aurait pas d?effet « prestige », mais garantit en même temps que la star de l?Episode VII reste son titre.<strong>Pourquoi on irait voir son Star Wars ?</strong> Pour le savoir-faire à toute épreuve et l?assurance d?enfin (re)voir un directeur d?acteurs digne de ce nom guider le cast d?un <em>Star Wars</em>.

Neill Blomkamp

<strong>Neill Blomkamp</strong><strong>Pourquoi lui ?</strong> Pour les crevettes de District 9 qui restent un sommet dans la représentation des Aliens au cinéma. Protégé officiel de Peter Jackson, clippeur surdoué, Neill Blomkamp s?est imposé dans le cinéma SF avec son <em>District 9</em>, une fable d?anticipation qui mariait le film d?invasion, la métaphore politique et l?humour trash. Si on cherche quelqu?un pour donner vie à la cantina de <em>Star Wars</em>, c'est le client idéal.<strong>Mais?</strong> Ses tentations arty sont peut-être un peu trop voyantes et pourraient refroidir <strong>Kathleen Kennedy</strong>. Son réalisme rustique rappelle la méthode Dardenne et ses références sont plus à chercher du côté des francs-tireurs anars de la SF. <strong>David Cronenberg</strong> et <strong>Joe Dante</strong> plutôt que le Lucas mainstream de la dernière trilogie. Il faudra de plus attendre la sortie d'Elysium en 2013 pour savoir ce que Blomkamp peut réaliser à la tête d'une grosse production...<strong>Pourquoi on irait voir son Star Wars :</strong> L?audace -ou la folie- de son D9 rappelle l'esprit frondeur et aventureux du Retour du Jedi et son aisance à camper des personnages d'Aliens pourrait faire merveille si Disney décidait d'explorer l'expand universe (l'univers étendu) de tonton George.

M. Night Shyamalan

<strong>M. Night Shyamalan</strong><strong>Pourquoi lui ?</strong> On l'a pris pour l?héritier de <strong>Dreyer</strong>, <strong>Spielberg</strong> et <strong>Hitchcock</strong> réunis, le héraut d?un cinéma méta et rigoriste. Le dernier maître de l?air est venu prouver que Manoj savait aussi filmer des (grands) récits d'apprentissage pour kids amples et étourdissants. Une histoire aussi limpide et claire que l'enfance avec un sens soufflant de l?action et du merveilleux. <em>Le Dernier maître de l?air</em> fut à la génération 10, ce que <em>Star Wars</em> était aux 70?s : une révélation pop et fantastique, la porte ouverte sur un imaginaire métisse enivrant.  <strong>Mais?</strong> Le film fut un semi-échec. Et les relations entre Disney et Shyamalan sont plus que tendues. Le studio n?a jamais saisi l?importance du cinéaste (et faillit louper Sixième Sens à l'époque) et le refus de produire La Jeune fille de l?eau aboutit au divorce entre les deux parties. On imagine mal Disney faire marche arrière.<strong>Pourquoi on irait voir son Star Wars ?</strong> Le Dernier maître de l'air était un beau film tragique sur l'enfance volée et le mal que les adultes font subir à leur progéniture ; une belle fable shakespearienne travaillée par l?idée de la destinée et de la foi. Si ça vous fait penser à L?Attaque des clones, c?est normal?

Brad Bird

<strong>Brad Bird</strong><strong>Pourquoi lui ?</strong> C?est mathématique : un véritable auteur Disney venu de l'animation, adoré des geeks, capable de reprendre les rênes d?une franchise (Mission : Impossible - Protocole fantôme) et de jouer l?équilibriste entre les velléités de la star, du studio et du producteur tout en déployant son univers ! Brad Bird est l?homme de la situation.<strong>Mais?</strong> Si Bird a réussi son passage au live action avec <em>MI4</em>, rien ne prouve qu?il pourrait être à l?aise dans le space opera. Et après l'échec d'<strong>Andrew Stanton</strong> sur John Carter, on imagine mal le studio confier sans sourciller une grosse prod' SF à un ancien de chez Pixar.<strong>Pourquoi on irait voir son Star Wars ?</strong> Pour son sens innée de la mise en scène, sa gestion de l?espace et surtout son génie de la représentation des robots. Le Géant de fer prouvait sa capacité à donner vie à des bouts de ferrailles. Et après avoir vu ce film, les fans fantasment forcément un R2D2 ou un C3PO animé par Bird. Les Indestructibles montrait aussi comment Bird savait réinvestir un genre usé pour le renouveler sans jamais sombrer dans le cynisme.

Joseph Kosinski

<strong>Joseph Kosinski</strong><strong>Pourquoi lui ?</strong> Spécialiste d'architecture et de graphisme, cinéphile hanté par la Mitteleuropa et le cinéma japonais (comme <strong>George Lucas</strong>), Kosinski fait ses armes de réalisateurs sur des clips et des pubs pour les jeux vidéos. Repéré par <strong>David Fincher</strong>, ce surdoué du design signe avec Tron : L'Héritage son premier long-métrage. Chez Disney.<strong>Mais...</strong> <em>Tron 2</em> n'a pas eu le succès escompté en salles. Sa vision design du cinéma, un peu désincarnée, et les failles dans sa direction d'acteurs ne plaident pas forcément en sa faveur. Il doit encore prouver qu'il est autre chose qu'un illustrateur talentueux. La réussite de son très ambitieux film de SF Oblivion avec <strong>Tom Cruise</strong> chez Universal (qui sortira en avril 2013) sera déterminante.<strong>Pourquoi on irait voir son Star Wars ?</strong> Parce que, malgré tout, Kosinski réussissait la quadrature du cercle. <em>Tron : L'Héritage</em> devait être le lifting d'un mythe pop-culturel et le fer de lance exploratoire pour le revival d?une licence culte. Son film permettait effectivement aux jeunes générations de pénétrer l'univers du film 80's tout en jouant la carte du doudou générationnel, généreux et vintage, pour les plus anciens. Précisément ce que cherchera Disney avec la prochaine trilogie Star Wars.

Qui pourra succéder à George Lucas pour réaliser Star Wars 7 chez Disney pour 2015 ?En vendant LucasFilm à Disney mardi dernier, George Lucas se sépare de son Star Wars, son magnum opus, l’œuvre qui a définitivement fait basculer Hollywood dans l’ère du blockbuster familial et du merchandising à outrance. Et de donner une nouvelle mythologie entre SF et fantasy à des millions de spectateurs. « Depuis 35 ans, mon plus grand plaisir a été de voir Star Wars passer d’une génération à l’autre », a déclaré Lucas lors de ce deal à 4 milliards. Après avoir mis en scène la nouvelle trilogie de 1999 à 2005, « il est temps pour moi de donner Star Wars à une nouvelle génération de cinéastes. J’ai toujours pensé que la saga devait me survivre, et je pense qu’il est important que je supervise la transition dans le temps qui me reste à vivre. »Kathleen Kennedy, productrice de Spielberg et désormais héritière de George à la tête de LucasFilm, a désormais la lourde tâche de préparer une nouvelle trilogie de films dont le premier volet sortira en 2015. Kennedy commence les sessions d’écriture (Lucas reste « consultant créatif ») et la chasse au réalisateur est ouverte. Première fait la shortlist de sept réals incontournables qui pourraient faire de Star Wars 7 le film que la Galaxie attend.Par Mathieu Carratier et Gaël Golhen