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Les filles de Divines ont secoué le Festival de Cannes.

Lorsque Houda Benyamina a appris que son premier long-métrage Divines était récompensé par la Caméra d'Or, elle a explosé de joie.

La réalisatrice de 35 ans a secoué le 69e Festival de Cannes avec son drame au casting jeune, féminin et métissé qui n'échappe pas aux comparaisons avec Bande de filles. Ni avec Scarface d'ailleurs.

Cannes 2016 : Divines, Scarface féministe

Et pour chercher son prix, accompagnée de quatre de ses déesses, la réalisatrice grande gueule a donné un discours (interminable) qui restera dans les annales cannoises. 

"En fait, j'arrête pas de dire j'en ai rien à foutre de Cannes", commence Houda Benyamina. "Et aujourd'hui je suis contente d'être là, parce que c'est aussi notre place à nous. Cannes nous appartient, Cannes est à nous aussi", poursuit-elle le poing levé, sous les applaudissement du public. "1000 visages, on est là quoi, on est là, c'est possible !", s'exclame celle qui a créé l'association 1000 visages pour favoriser l’accès à la culture dans les banlieues et le métissage des milieux artistiques.

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Féministe décomplexée, Houda Benyamina réclame plus de femmes dans l'industrie du cinéma et remercie son producteur en reprenant une phrase du film Divines déjà célèbre : "T'as du clito !"


Oulaya Amamra, Jisca Kalvanda et Déborah Lukumuena, les héroïnes de Divines, sont toutes originaires de la banlieue parisienne. Si Oulaya Amamra (qui est d'ailleurs la soeur de Houda Benyamina) et Jisca Kalvanda ont déjà fait leurs armes dans des courts et longs-métrages, Déborah Lukumuena était étudiante avant de goûter à la caméra et à l'atmosphère de la Croisette. 

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L'histoire de Divines : Dans une banlieue où se côtoient trafics et religion, Dounia a soif de pouvoir et de réussite. Soutenue par Maimouna, sa meilleure amie, elle décide de suivre les traces de Rebecca, une dealeuse respectée. Sa rencontre avec Djigui, un jeune danseur troublant de sensualité, va bouleverser sa vie.