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A l'annonce du décès du cinéaste Claude Berri à l'âge de 74 ans, à la suite d'un accident vasculaire cérébral, le président de la République a tenu à rendre un hommage à cette "figure légendaire". Nicolas Sarkozy a souligné dans un communiqué que Claude Berri "était l'acteur, le scénariste mais surtout l'un des réalisateurs et producteurs les plus doués de sa génération. C'était le grand ambassadeur du 7ème art français à travers le monde. Tous ceux qui l'ont connu ou approché sont en deuil"."Il savait oeuvrer dans tous les registres et nous faire rire ou pleurer, mais surtout il amenait son public à réfléchir et à s'interroger, il éduquait le spectateur. Plus encore, il a mis en valeur tous les plus grands acteurs du cinéma français et révélé leur personnalité". "Cet homme de caractère laissera durablement son empreinte artistique. Pour beaucoup, il restera un modèle"."On perd peut-être le producteur français le plus important de l'après-guerre", a déclaré le réalisateur Claude Lelouch sur Europe 1, rajoutant : "Je pense qu'il avait un sixième sens à la fois artistique et ensuite de spectateur. C'était quelqu'un qui connaissait le public, qui connaissait bien, bien le public mais qui a toujours tiré son métier vers le haut."La ministre de la Culture Christine Albanel a également fait part de son sentiment dans un communiqué : "Avec Claude Berri disparaît une des plus grandes figures du cinéma français de ces quarante dernières années". Elle est revenue sur tous les succès qui ont ponctué la carrière de Claude Berri , concluant : "Sa personnalité attachante et son talent immense vont énormément manquer à tout le cinéma français." L'actrice Isabelle Adjani, qui a joué dans La Reine Margot produit par Berri, a exprimé sa tristesse sur l'Express.fr : "Il m'a accueillie à l'âge de 19 ans. Avec sa femme et son beau-frère, c'était ma famille d'adoption.... Il était doté d'un grand amour pour les acteurs et j'aurai tellement aimé être dirigée par lui". Tandis que Dany Boon, dont les Ch'tis ont été produits aussi par le cinéaste disparu a évoqué ses souvenirs : "Il avait un côté direct, sans état d'âmes... Il m'a adopté".