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TNT lançait hier soir les deux premiers épisodes de la nouvelle série de Frank Darabont (The Walking Dead, The Mist, Les Evadés), Mob City. Le réalisateur a-t-il réussi sont retour sur le petit écran ? Review. Attention spoilers.

Mob City Episode 1 et 2 : Le genre "Film Noir" selon Frank Darabont - Review. Attention SpoilersIntitulé L.A. Noir, puis Lost Angels durant son développement, Mob City met en scène le conflit entre la police de Los Angeles et le mafieux Mickey Cohen et son gang dans les années 40. Créée par Frank Darabont après son départ houleux de The Walking Dead, la série est basée sur le livre L.A. Noir: The Struggle for the Soul of America's Most Seductive City de John Buntin.Hier soir TNT a donc diffusé "A Guy Walks Into a Bar" et "Reason to Kill a Man », les deux premiers des six épisodes de la mini-série. Décrite comme telle, elle pourrait cependant se voir offrir une saison supplémentaire si les audiences sont au rendez-vous durant ses trois semaines de diffusion.On retrouve l’acteur Jon Bernthal, vu auparavant dans les deux premières saisons de The Walking Dead, qui interprète Joe Teague détective de la criminelle de Los Angeles, coincé entre deux mondes. Celui de la police où il officie sous les ordres de William H. Parker (Neal McDonough) et cet univers hors-la-loi qu’est celui de la mafia. Alors qu’il doit protéger l’humoriste Hecky Nash, incarné par Simon Pegg - qu’on a pas l’habitude de voir dans ce genre de rôle - lors d'une rencontre avec des membres de la mafia, Teague va l’abattre et prendre l’argent récupéré par ce dernier lors de l’échange. Somme qu’il va ensuite remettre à Ned Stax (Milo Ventimiglia), avocat et « nettoyeur » pour le compte de Mickey Cohen (Jeremy Luke). Un retournement de situation qui trouvera une explication à la fin de l’épisode 2, lorsqu’on comprendra que Joe s’est lié d’amitié avec Ned lors la seconde Guerre Mondiale.Joe est-il pour autant corrompu ou a-t-il simplement une dette envers son vieil ami ? On imagine cependant que la police de LA, qui s’est emparé de l’affaire "Hecky Nash" va rapidement se mettre sur ses traces.Avec Mob City, Frank Darabont absorbe entièrement les codes des films noirs américains des années 40. On pense au film Le Faucon Maltais de John Huston ou à Assurance sur la mort de Billy Wilder par exemple. Après un générique qui pose l’ambiance, le réalisateur et créateur de la série nous offre une première séquence percutante qui nous plonge dans les affres d’une époque corrompue et dompter par une mafia sans pitié. La mise en scène de Darabont est tout en sobriété, il n’essaye jamais d’impressionner par des mouvements de caméra inutile. Au contraire, comme une grande partie de ces deux premiers épisodes, la réalisation est posée, sans être plate. On retrouve également la voix-off si chère à ce genre, couplée à des flashbacks qui s’intègrent parfaitement à la narration et permettent de caractériser rapidement et efficacement certains personnages.Au final, les deux premiers épisodes de Mob City instaurent de solides bases pour la suite de l’histoire. Frank Darabont réussit à nous intéresser aussi bien à ce qu’il raconte qu’à ses personnages qui ont à dévoiler bien plus de leur personnalité. Le casting ravira les amateurs de séries tant de nombreux visages familiers sont présents. En plus de ceux cités plus hauts, on retrouve l’ancien psychopathe de Prison Break, Robert Knepper. Darabont rend hommage au genre tout en se l’appropriant et rend une très belle copie. Pour le moment la série n'est pas encore annoncée en France