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À l'occasion de sa diffusion ce soir sur NRJ12, redécouvrez le deuxième volet de la franchise culte en six anecdotes.

Depuis le premier épisode signé Ridley Scott en 1979, la franchise Alien n'a jamais véritablement quitté les écrans, au gré des changements de réalisateurs, des crossovers et des prequels. Et ce n'est pas terminé puisque la saga reviendra dès l'année prochaine avec Alien Covenant, troisième Alien réalisé par Scott, dont la sortie en salles est prévue en France le 9 août 2017.

Si le réalisateur britannique reste le créateur et la principale force créative des aventures d'Ellen Ripley et de ses successeurs, il n'en a pas toujours été de même. Quand l'équipage du Nostromo revient sur les écrans en 1986, ce n'est en effet plus le réalisateur de Blade Runner qui est aux manettes, mais un autre cinéaste pas manchot non plus, James Cameron. Produit par son épouse de l'époque, Gale Anne Hurd (productrice entre autres aujourd'hui de The Walking Dead), Aliens le retour prit avec succès le flambeau du premier volet.

Grand succès en salles à sa sortie (180 millions de dollars de recettes et 1,7 million d'entrées en France), Aliens le retour décrocha sept nominations aux Oscars (soit cinq de plus que le premier volet) pour deux récompenses : celui du meilleur montage son et des meilleurs effets visuels. Blockbuster emblématique des années 80, il permit à la saga Alien de s'ancrer dans l'histoire de Hollywood et cimenta un peu plus le statut d'icone féminine (et féministe) d'Ellen Ripley et de Sigourney Weaver.

En six anecdotes, apprenez-en un peu plus sur ce classique de la SF horrigique avant sa rediffusion ce soir.

Un merci pour Schwarzy

Lorsque James Cameron commence à s'intéresser à l'univers d'Alien, nous sommes en 1983 et il n'est encore qu'un jeune cinéaste débutant, qui ne compte à son actif qu'un seul long-métrage, Piranha 2 : les tueurs volants. Tout de même reconnu pour son talent dans le domaine des effets spéciaux, Cameron travaille alors sur son premier projet personnel, un certain Terminator. Mais en parallèle, il s'intéresse également à l'idée de créer une suite à Alien, après avoir adoré le travail de Ridley Scott sur le premier.

Le scénario de Terminator attire alors l'attention de David Giler, qui lui propose de livrer une première version de travail du scénario du film. Cependant, Cameron est à l'époque occupé par le tournage à venir de Terminator, qui est en bonne voie. La situation va se régler à la faveur d'un conflit d'emploi du temps : Arnold Schwarzenegger tourne en effet à l'époque Conan le barbare, et pousse la production de Terminator à repousser le tournage de près de neuf mois. Ce laps de temps va permettre à Cameron de développer un scénario complet d'Aliens, le retour avec l'aide de Giler et du cinéaste Walter Hill.

Cameron obtient dès lors la garantie de la part de la 20th Century Fox de réaliser un deuxième volet de la saga Alien à une seule condition : que son Terminator soit en succès en salles. 80 millions de dollars et deux semaines en tête du box-office plus tard, Cameron pouvait mettre en chantier son Alien.

Un Alien 2 sans Ripley ?

Quand on pense à Alien, on pense immédiatement à son héroïne Ellen Ripley et à Sigourney Weaver, qui tenait là le plus grand rôle de sa carrière, faisant d'elle une des plus grandes héroïnes de cinéma d'action de l'histoire. Les choses auraient néanmoins pu être bien différentes puisqu'il s'en est fallu de peu pour que l'actrice ne se retrouve éjectée de la suite du film qui a fait d'elle une superstar.

Convaincue par James Cameron en personne du bien-fondé d'une suite au Huitième passager, Sigourney Weaver lança cependant un bras de fer avec la production pour des raisons financière. La studio campa sur ses positions pendant plusieurs semaines et demanda même à Cameron d'écrire une nouvelle version du scénario... sans aucune mention d'Ellen Ripley. Le refus catégorique du cinéaste poussa la Fox à revoir ses positions et à se plier aux exigences de Weaver. Pour son rôle dans Aliens, le retour, elle décrocha un cachet d'un million de dollars, soit trente fois celui du premier épisode ! Elle n'était que la deuxième actrice de l'histoire à bénéficier un tel cachet après Elizabeth Taylor sur Cléopâtre.

Un remplacement de dernière minute

Parmi les nouveaux visages d'Alien, le retour, on retrouve un habitué des films de James Cameron, son acteur fétiche même. Michael Biehn, le Kyle Reese des deux premiers Terminator, incarne en effet ici la caporal Dwayne Hicks. Sauf que dans certains plans du film, ce n'est pas lui que le spectateur voit à l'écran mais l'acteur qui l'a précédé. Biehn n'était en effet pas le premier choix pour le rôle puisque celui-ci revint à James Remar (l'ex-Warrior des Guerriers de la Nuit, aussi connu comme le papa de Dexter). Cependant, Remar fut renvoyé au bout de quelques jours de tournage à cause de différends créatifs avec James Cameron, quelques jours après avoir été arrêté pour détention de drogue. Appelé au pied levé, Michael Biehn reprit donc son rôle sans avoir bénéficié de l'entraînement militaire que suivirent les autres acteurs.

Un tournage sous tension

Tourné dans les légendaires studios anglais de Pinewood, Aliens le retour ne fut pas de tout repos pour toutes les équipes. Lorsque les premiers coups de clap résonnent en 1985, la plupart de l'équipe anglaise se braque contre James Cameron, auquel on reproche des méthodes parfois peu diplomatiques (il renvoie son premier chef-opérateur Dick Bush au bout de quelques semaines). Peu familiers du travail de Cameron (Terminator n'est pas encore sorti en Angleterre à l'époque), les techniciens anglais se brouillent avec leurs collègues du continent américain, qui ne comprennent pas la décontraction naturelle de leurs homologues british, adeptes des tea times en plein tournage. Le conflit s'envemina et faillit déboucher sur une grève des techniciens anglais sans l'intervention de Gale Anne Hurd.

Une prise de conscience pour Sigourney Weaver

Connue aux États-Unis pour ses prises de position médiatique contre les armes à feu, Sigourney Weaver crédite le tournage d'Aliens, le retour comme son moment de déclic sur le sujet. Confrontée à l'omniprésence des fusils sur le tournage, elle tenta de faire pression auprès de James Cameron pour ne pas tirer un seul coup de feu du film. Il faudra au final un passage d'essai sur un stand de tir pour que l'actrice ne se résigne à contrecoeur à revenir sur ses positions.

Un caméo très spécial

Si Sigourney Weaver ne se sentait pas très à l'aise à côté des armes à feu, la situation était encore pire en ce qui concerne Jenette Goldstein, qui interprète la soldate Jenette Vasquez à l'écran. Malgré son rôle très martial, l'actrice ne savait absolument pas se servir d'une arme à feu et ne parvenait pas à accomplir les gestes qui lui étaient demandés lors des passages tournés en gros plan. Elle fut donc à cette occasion remplacée sans que cela ne se remarque à l'écran. Sa remplaçante, elle, n'était autre que Gale Anne Hurd en personne.

L'histoire d'Aliens, le retour : L'officier Ellen Ripley, après cinquante ans de dérive dans la stratosphère, part de nouveau en mission sur la planète Acheron. Ce n'est plus Alien qui l'attend mais ses nombreux enfants terribles gouvernés par une reine mère possessive.


Aliens, le retour est diffusé ce soir à 22h40 sur NRJ12.