Invité ce dimanche sur le plateau de Médias, le mag, Olivier Mazerolle, éditorialiste politique de BFM TV, est revenu sur l'annonce erronée de l'arrestation du terroriste forcené Mohammed Merah, lors de la tuerie de Toulouse. De son côté, Hervé Béroud, directeur de la rédaction de la chaîne d'info, a également exprimé ses regrets au JDD.fr.

Mercredi 21 mars à 14h17, un journaliste de BFM TV annonce (au conditionnel toutefois) l'arrestation de Mohammed Merah. C'est sans doute l'erreur factuelle la plus marquante survenue sur les chaînes d'information lors du drame de la tuerie de Toulouse. De quoi raviver les critiques quant au traitement en direct de ce type d'événement. En annonçant par erreur l'arrestation du forcené, BFM TV n'a évidemment pas été épargné par de nombreuses critiques, et a même subi des railleries, notamment sur le Net.Invité de Thomas Hugues ce dimanche dans Médias, le mag, sur France 5, Olivier Mazerolle, éditorialiste politique de BFM TV, a exprimé ses regrets : "Un journaliste est toujours mortifié quand une erreur a été commise. On s'en excuse. Mais le journaliste qui a fait l'annonce a utilisé le conditionnel. L'erreur, c'est le bandeau. Mais ça n'a duré que 4 minutes, sur 30 heures de direct..." Et d'ajouter devant l'insistance de certaines remarques : '"Je ne cherche pas à nier l'erreur, je trouve qu'elle est regrettable. Mais c'est toujours facile de dire, moi je ne l'ai pas commise. J'attends le journaliste qui vienne sur le plateau me dire, je n'ai jamais commis d'erreur au cours de ma carrière."Vendredi dernier, dans une interview accordée au JDD.fr, c'est Hervé Béroud, directeur de la rédaction de BFM TV, qui faisait un mea culpa du même ordre : "Nous avons fait confiance à des sources, celles-là mêmes qui nous avaient prévenus bien avant tout le monde qu'une opération du Raid allait se dérouler dans un quartier de Toulouse dans la nuit de mardi à mercredi. Nous n'aurions pas dû. Mais, que celui qui n'a jamais commis d'erreur dans son travail - qui plus est dans son métier de journaliste – vienne nous expliquer… Tout média confondu, personne n'y échappe. Nous avons vite rectifié, il y a des erreurs plus graves. Pour autant je ne la minimise pas, on regrette et on assume."