Date de sortie 10 juillet 2013
Durée 102 mn
Réalisé par Daniel Auteuil
Avec Raphaël Personnaz , Daniel Auteuil , Victoire Belezy
Scénariste(s) Daniel Auteuil, Marcel Pagnol
Distributeur Pathé !
Année de production 2013
Pays de production France
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Fanny, amoureuse et abandonnée, apprend qu’elle attend un enfant de Marius. Elle se retrouve en position dramatique de mère-fille, incapable d’assurer son propre avenir et celui de son enfant. Elle accepte alors, avec l’approbation de sa mère et du grand-père de son enfant, César, de se marier avec un commerçant prospère du Vieux-Port, Honoré Panisse ; celui-ci est âgé de trente ans de plus qu’elle. Il reconnaît son enfant et l’élève comme le sien ; Panisse leur apporte une prospérité certaine, une honorabilité sociale retrouvée et un avenir confortable. Quelques mois après le mariage et la naissance du bébé, Marius, prenant conscience de son amour pour Fanny durant son voyage lointain, mais qui n’a pas de situation sérieuse, revient et cherche à reconquérir Fanny, toujours amoureuse de lui et à reprendre son enfant.Adaptation de la trilogie de Marcel Pagnol : deuxième volet, Fanny

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Critiques de Fanny

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Sur le port de Marseille, le bar de la Marine est tenu par César et son fils Marius. Ce dernier ne rêve que de partir en mer. Fanny, qui l’aime depuis l’enfance, le laisse embarquer. Enceinte, elle se résout à épouser le vieux Panisse, qui devient le père de son petit. Le temps a passé lorsque le marin revient... Les deux pièces de Marcel Pagnol immortalisées à l’écran par Raimu, Pierre Fresnay et Orane Demazis font partie du patrimoine. Après le ratage de La Fille du puisatier (2011), son premier essai comme réalisateur déjà dans les pas de Pagnol où il endossait là encore le rôle tenu par Raimu, Daniel Auteuil remet le couvert. Il le fait avec bravoure et une certaine dose d’inconscience. Dans Marius, les décors restent de carton-pâte malgré des envolées de grues par-delà les voiles, le port et la mer. Dépassés par des personnages trop grands pour eux, les acteurs n’ont pas toujours en bouche leurs répliques « d’anthologie ». Peu à peu, pourtant, la belle lumière de Jean-François Robin et une humilité touchante dans la mise en scène rehaussent avec tact les scènes finales du premier volet. Fanny, une fois la tragédie enclenchée, gagne en force et en présence. Le dosage d’émotion et de comédie s’équilibre ; les duels des « pères »
    (César et Panisse) accèdent à une vie propre, notamment dans le splendide et insolite décor de l’arrière-boutique de Panisse ; l’amour des jeunes gens devient palpable. Entre hommage et relecture, en insistant plus sur le verbe que sur la manière et la faconde, Auteuil se tire du piège inévitable du folklore provençal. Assez, en tout cas, pour que l’on attende la fin de son triptyque, César.