Guillaume Canet dans Jappeloup
Pathé

Le film avec Guillaume Canet raconte l’histoire du Pierre Durand et de son incroyable monture, Jappeloup, victorieux aux JO de Séoul.

Guillaume Canet a repris l’entraînement équestre pour ce film

Alors que se prépare Jappeloup, cela faisait vingt ans que Guillaume Canet n’avait pas refait de course d’obstacles. Depuis qu’une chute grave lors d’un concours à 18 ans lui avait fracturé la clavicule. Pourtant, en acceptant le film, il n’imagine pas ne pas réaliser les sauts lui-même. « Bien sûr, je n’avais jamais atteint le niveau de Pierre Durand, le champion olympique, explique Guillaume Canet, mais à partir du moment où l’équitation a fait partie de ma vie, il était inconcevable de faire ce film en étant doublé. C’était un challenge pour moi. » Il s’entraîne alors très dur, six à huit heures par jour, pendant un mois et demi. Sous la houlette de Frédéric Cottier, ancien membre de l’équipe de France de jumping, il saute des barres de plus en plus hautes, jusqu’à atteindre 1,50 m (soit le niveau d’un champion d’Europe !) En tournant le film, il réalise à quel point le jumping lui manquait. Depuis, l’acteur a repris la compétition. Il a participé à de nombreux concours de sauts internationaux (CSI) et en a remporté certains comme le Grand Prix de Chantilly.

Un bœuf avec Jacques Higelin

Le rôle du propriétaire du cheval, Henri Delage, est interprété par Jacques Higelin. Le chanteur est le premier surpris qu’on fasse appel à lui, même s’il a tenu quelques rôles importants dans les années 1970. Son dernier passage devant la caméra remonte à 2003, il donnait la réplique à Marie Trintignant dans Colette. Le tournage s’est terminé par la mort de l’actrice. C’est après une rencontre avec le réalisateur, Christian Duguay, au Café de la musique, à Paris, qu’il a accepta de redevenir acteur. « J’ai vu que c’était un homme avec une belle âme, racontait Jacques Higelin sur le tournage. J’ai dit oui très vite. Deux jours plus tard, j’étais en lecture avec Guillaume Canet, Marina Hands et Daniel Auteuil. » Le courant passe si bien que, pendant le tournage, il n’hésite pas à régaler l’équipe de concerts improvisés.

Cinq chevaux pour un mythe

Jappeloup était un cheval qui n’était pas fait pour la course : Petit, peu racé et forte tête. Les débuts entre le cavalier et sa monture n’ont pas été faciles. Pierre Durand a même été la risée du monde aux Jeux Olympiques de 1984 quand son cheval l’a éjecté avant l’obstacle. Et pourtant, Jappeloup se révèlera, sous la houlette de Pierre Durand, un excellent sauteur. Ses exploits lui valent même d’être reçu au journal de 13 heures, sur le plateau, par Yves Mourousi ! Pavarotti lui chanta des airs d’opéra. Trente après, il est compliqué pour la production de retrouver une telle bête. Il faudra engager cinq chevaux, certains plus à l’aise en saut, d’autre au pas. Mais le sosie le plus attachant fur un jeune étalon nommé Seabiscuit venu du Centre équestre, Chartres Equitation.