H24 - série Arte
Arte

Diffusée depuis le 23 octobre, cette série choc en 25 épisodes est portée par Camille Cottin, Diane Kruger ou encore Anaïs Demoustier.

24 faits réels. 24 écrivaines. 24 actrices.

H24, c'est 24 heures dans la vie d'une femme. Diffusée sur Arte depuis le week-end dernier, cette mini-série aborde le thème des abus que subissent les femmes, tout simplement parce qu'elles sont femmes. Harcèlement, agressions sexuelles, viols, sexisme, violences conjugales... Aucun thème n'est laissé de côté, car tous sont nécessaires. Ensemble, mis bout à bout, ils représentent le quotidien des femmes du monde, et sont portés par vingt-quatre actrices internationales, pour témoigner de l'universalité de ces vécus. 

Son synopsis : Emprise, revenge porn, féminicide, codes vestimentaires sexistes… : H24 éclaire les diverses formes d’abus dont peuvent souffrir les femmes à chaque heure du jour et de la nuit, à travers une collection de vingt-quatre courts métrages inspirés de faits réels. S'inscrivant dans une esthétique commune, chaque film entrelace brillamment littérature et cinéma. À la force des monologues en différentes langues européennes et proposées en versions sous-titrées s’ajoute l’interprétation subtile et poignante des comédiennes. Transcendant les individualités, les récits, écrits par une pléiade d’auteures talentueuses dessinent les contours d’un fléau systémique sans laisser place à la fatalité, racontant aussi l’insoumission et la riposte, narquoise ou cinglante. Poétique et tragique, un appel à la sororité et à la parole libérée.

Inspirée de vingt-quatre faits réels, la série se décline en vingt-cinq épisodes d'une durée allant de trois à cinq minutes. Chaque épisode raconte un moment de la vie d'une femme, une actrice récitant un texte écrit par une écrivaine européenne, dans une mise en scène poétique et souvent épurée. De quoi aider le spectateur à se concentrer sur les faits racontés : les violences faites aux femmes au quotidien, de l’incident le plus banal au drame le plus terrible.

Conçue et dirigée par Valérie Urréa et Nathalie Masduraud, H24, 24 heures dans la vie d'une femme compte à son générique des grandes du cinéma et de la littérature : Diane Kruger, Camille Cottin, Céleste Brunnquell, Garance Marillier, Valeria Bruni Tedeschi, Anaïs Demoustier, Clémence Poésy pour le cinéma, et Alice Zeniter, Agnès Desarthe, Lola Lafon, Sofi Oksanen, Christiane Taubira pour la littérature. Certains épisodes sont également réalisés par des cinéastes reconnues, comme Clémence Poésy, Charlotte Abramow, Marie-Castille Mention-Schaar, Ariane Labed... Les autres par le duo de créatrices Urréa et Masduraud, habituées de la réalisation grâce à leur carrière dans le documentaire. La série est coproduite par Arte France et Les Batelières Productions.

Les vingt-cinq épisodes, qui sont à retrouver en intégralité sur le site de Arte.tv, laissent un goût amer en bouche. Par sa simplicité, H24 touche au plus profond de soi, dans notre vulnérabilité. Homme comme femme, mais surtout femme, personne ne ressort indifférent d'un épisode, aussi court soit-il. La puissance qui se dégage des textes et la simplicité du jeu des actrices en fait une série d'exception, qu'on aimerait voir labellisée "d'utilité publique". Car si les faits racontés sont d'une violence inouïe, ils ouvrent cependant la porte sur l'après : et maintenant, on fait quoi ? Avec un encart réservé aux numéros à appeler en cas de danger, Arte espère casser le silence et apposer sa pierre à l'édifice de l'égalité femme-homme. Et quoi de plus fort que l'image pour aider à prendre conscience de la réalité ? La rédaction de Première a d'ailleurs choisi ses épisodes préférés, en tout cas quelques uns qu'elle a trouvé les plus poignants :

12H - Le cri défendu, avec Déborah Lukumuena, texte de Jo Güstin, réalisé par Charlotte Abramow.

 

20H - La ligne de touche, avec Garance Marillier, texte de Anne Pauly, réalisé par Valérie Urrea & Nathalie Masduraud.

 

03H - Dommage ! avec Susana Abaitua, texte de Rosa Montero, réalisé par Valérie Urrea & Nathalie Masduraud.