Little Joe
Film Institut

Une étrange plante créée par manipulations génétiques tient le rôle central de ce thriller de science- fiction signé Jessica Hausner

De quoi ça parle ? Le premier long métrage en anglais de l’autrichienne Jessica Hausner s’articule autour d’une plante créée par manipulations génétiques qui se met à produire d’étranges changements sur les humains et les animaux entrant en contact avec elle. Emily Beecham (Daphne) et Ben Whishaw (Bright star) en tiennent les rôles principaux

Le CV cannois de Jessica Hausner. Cette ancienne étudiante en psychologie passée ensuite par l’Académie de Cinéma de Vienne où son prof Michael Haneke l’engagea comme scripte sur Funny games (présenté en compétition sur la Croisette en 1997) est une « enfant » de Cannes. Récompensée d’une mention spéciale de la Cinéfondation en 1999 avec son court métrage Inter- view, elle a connu les honneurs d’Un Certain Regard deux ans plus tard dès son premier long, Lovely Rita. Une section où elle a été conviée à deux autres reprises avec Hotel en 2004 et Amour fou en 2014. Elle franchit un nouveau cap cette année en débarquant pour la première fois en compétition avec Little Joe.

Pourquoi on l’attend ? Jessica Hausner aime varier les genres. Aussi à l’aise quand elle ausculte de manière radicale les rapports ados- adultes (Lovely Rita) que lorsqu’elle interroge l’ambivalence des guérisons miraculeuses dans Lourdes ou dresse un passionnant portrait du poète Henrich von Kleist dans Amour fou. Sa première incursion dans l’univers de la science- fiction donne donc très envie sur le papier. Sera-t-elle celle qui succèdera – enfin – à Jane Campion, seule femme lauréate de la Palme d’Or de toute l’histoire du festival ?