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Dans son premier long-métrage Pi, Darren Aronofsky racontait l'histoire d'un surdoué des maths qui cherchait des suites numériques dans la nature. C'était une quête autant scientifique que spirituelle.Depuis, le cinéaste new-yorkais a réalisé des films dans lesquels on retrouve son regard géométrique. Avec des motifs qui se répètent jusqu'à l'hypnose. Dans un joli montage, on peut en effet constater l'obsession d'Aronofsky pour les spirales et la symétrie, sur une version remixée du Lac des Cygnes de Tchaïkovski.De film fauché Pi à son blockbuster biblique Noé, en passant par le cauchemar sur l'addiction Requiem for a Dream, le voyage mystico-psychédélique The Fountain, et les parcours christiques de The Wrestler (version catch) et Black Swan (version danse), le cinéaste tente désespérement d'ordonner le chaos, au milieu duquel il dessine des icônes tragiques.Comme cet autre maniaque de la symétrie qu'est Wes Anderson, Aronofsky a le compas dans l'oeil. Mais ici, c'est moins ludique : le plus souvent, ça pique.