Bonobos

(...) Il ne lui manque que la parole. L'ennui, c'est que le film croit bon de la lui donner sous la forme d'une voix off le plus souvent débilitante. Mais, en dehors de cette faute de gout, le parcours libérateur de ce jeune bonobo capturé par des hommes constitue un spectacle aussi original qu'enrichissant.

Cette ode aux Bonobos portée par la voix de Sandrine Bonaire pose aussi la question de l'anthropomorphisme et de la difficulté d'appréhender l'absolument différent.

Si ce documentaire s’adresse surtout au jeune public, il ne peut que passionner le plus grand nombre, tant les bonobos sont proches de nous.

Si l’on reste perplexe devant les maladroites reconstitutions du début ou la voix off de la bestiole, destinée à faire rire les enfants, il est impossible de résister bien longtemps aux bonobos du Congo.

Le récit, drôle, pédagogique et émouvant, prend la forme du conte, rythmé par des tragédies (…) et de grandes joies

Depuis près de vingt ans, Claudine André œuvre à la protection des bonobos, ces singes du Congo en voie de disparition. Ce long reportage, narré par Sandrine Bonnaire, tend à sensibiliser le jeune public à leur sauvegarde à travers le parcours de Béni, un bonobo orphelin recueilli par Claudine dans sa réserve avant d’être relâché dans la jungle. Sous prétexte que les bonobos nous ressemblent (ils partagent avec nous 98,7 % de leurs gènes), les auteurs ont cru bon d’ajouter une voix off d’une niaiserie sans nom supposée nous délivrer les pensées du petit Béni. Heureusement, les singes, leur intelligence, leur expressivité et leur mode de vie peace & love sont suffisamment fascinants pour que l’on passe outre cette stupide idée humaine.

Une fois gagné le pari sur la bienheureuse ignorance de son public, Bonobos reste un film difficile à regarder et surtout à entendre.

Bonobos échappe à la correction numérique abusive d’Océans, mais il n’évite aucun des grands piliers du docucu SVT : musique grandiloquente, morale écolo neuneu