Date de sortie 1 novembre 2017
Durée 49 mn
Réalisé par Clément Cogitore
Scénariste(s) Clément Cogitore
Distributeur Bluebird
Année de production 2017
Pays de production Finlande, France
Genre Film documentaire
Couleur Couleur

Synopsis

Au milieu de la taïga sibérienne, à 700 km du moindre village, se sont installées 2 familles, les Braguine et les Kiline. Aucune route ne mène là-bas. Seul un long voyage sur le fleuve Ienissei en bateau, puis en hélicoptère, permet de rejoindre Braguino. Elles y vivent en autarcie, selon leurs propres règles et principes. Au milieu du village : une barrière. Les deux familles refusent de se parler. Sur une île du fleuve, une autre communauté se construit : celle des enfants. Libre, imprévisible, farouche.  Entre la crainte de l'autre, des bêtes sauvages, et la joie offerte par l'immensité de la forêt, se joue ici un conte cruel dans lequel la tension et la peur dessinent la géographie d'un conflit ancestral.

Toutes les séances de Braguino

Critiques de Braguino

  1. Première
    par Gael Golhen

    Ça commence comme une installation vidéo. Du bruit et une image indiscernable. Un chaos originel. Et puis, l’ombre menaçante d’un hélico qui se dissocie progressivement du gris cendreux du ciel. En bande-son, les crachotis d’une radio et un Russe qui parle au loin. L’hélico atterrit et on s’extirpe de la carlingue en même temps que le réalisateur observé par des gamins qui le fixent comme une bête sauvage. Tout est dit dans ce prologue brut et stylisé : l’étrange, le point de vue des enfants, l’éloignement… Dans Braguino, Clément Cogitore sonde les ténèbres d’une famille de sibérien recluse au fin fond de la Taïga. Pendant 50 minutes, on suit le père et sa famille, d’une chasse à l’ours dans la forêt à une querelle de voisins qui prend des allures de tragédie grecque en passant par des scènes d’intérieur mystiques ou l’arrivée de prédateurs-braconniers surarmés. Une forêt, des monstres et des hommes qui essaient de survivre : Braguino est un conte russe fabuleux. Cogitore prend bien soin de ne jamais créer de liens entre ses séquences et glisse de la chronique intranquille à un horizon de réalisme halluciné, strié par des moments de déflagrations primitives ou des virages fantasmatiques qui épousent la paranoïa du patriarche (qui sont ces voisins hostiles filmés comme les croquemitaine d’un film d’horreur ou ces chasseurs russes flippants ?). Par un travail fou sur la texture de l’image, par sa manière de malaxer les genres de cinéma, le jeune cinéaste déplace le documentaire vers un film métaphysique, follement impressionniste.

     

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