La Fleur de l'âge

« La Fleur de l’âge », premier long-métrage de Nick Quinn, distille quelques vérités utiles et creuse un sillon exploité récemment par « Et si on vivait tous ensemble » ou « Sous le figuier ». Julie Ferrier et Audrey Fleurot lui apportent en outre une note féminine on ne peut plus rafraîchissante.

Certes, la comédie de Nick Quinn ne révolutionnera pas le genre, mais elle n’en est pas moins sympathique pour autant. Le duo Pierre Arditi et Jean-Pierre Marielle, impeccables comme toujours, devrait attirer les inconditionnels.

Le charme vif et fringant d'Arditi, ombré d'inquiétude, se heurte à l'hédonisme désenchanté et sarcastique de Marielle. Et Julie Ferrier met une touche sympathique de sentimentalisme et de loufoquerie.

Le sujet touche par la délicatesse de son traitement. Malheureusement, la mise en scène, plus proche de celle d’un téléfilm, présente des défauts et n’est pas toujours à la hauteur des ambitions narratives affichées.

Pierre Arditi fait le vieux beau qui ne veut pas vieillir, Jean-Pierre Marielle fait le déjà vieux lorgnant du côté de Tatie Danielle, tandis que la pauvre Julie Ferrier doit se contenter de sourire béatement. Dans cette ambiance, difficile d'adhérer à cette comédie, tant on souhaiterait autre chose que cette fleur de l'âge plutôt fanée.