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Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Premier plan, fixe. Sophie Marceau enlève ses vêtements sous l’oeil d’une matonne inflexible. Cette mise à nu est aussi littérale que symbolique : la star Marceau redevient Sophie l’anonyme pour ce film sur la prison, dans lequel la femme éduquée et sensible d’un anarchiste (qu’elle a aidé à s’évader) doit cohabiter avec des sauvageonnes de toutes sortes. Malgré l’absence de maquillage, la silhouette amaigrie et une vraie volonté d’effacement, Sophie ne parvient jamais à faire oublier Marceau. C’est la force du film – la voir humiliée, battue, rageuse est en soi spectaculaire – et sa faiblesse : son aura décrédibilise l’ambition hyperréaliste du projet, par ailleurs plutôt bien documenté et mis en scène.
    Christophe Narbonne