La grande aventure de Maya l'abeille

Petite abeille qui cherche le bonheur en allant butiner dans le monde extérieur, Maya reste à 103 ans (le livre originel de l’Allemand Waldemar Bonsels a été publié en 1912) un personnage idéal pour le très jeune public. Cette première adaptation cinématographique dans laquelle l’héroïne ailée doit déjouer un complot politique et surmonter sa peur des autres espèces, adresse ainsi avec délicatesse son message de tolérance, et évite la surenchère rythmique et sonore. Si le design 3D des insectes ne paraît pas plus poussé que celui des créatures hollywoodiennes de 1998 – année où sortirent à la fois le "Fourmiz" de DreamWorks et le "1 001 Pattes" de Pixar – et que le sous-texte adulte s’avère absent, cette fable bigarrée témoigne d’un certain art du récit, que viennent appuyer avec enthousiasme les passages chantés.

Le réalisateur allemand rend justice à sa personnalité affranchie. Reste que la 3D et des développements superflus ne contribuent guère à porter ce beau message à son point d'incandescence.

L'esprit gentiment bucolique et léger de la série culte (...) est bien là. Quant au nouveau graphisme numérique, il ne trahit pas l'ancienne animation en 2D, tandis que le scénario recèle suffisamment de gags et de rebondissements pour faire la joie des plus petits...

Les images de synthèse sont lisses, les couleurs, ternes, et les dialogues, poussifs.

Scénario éculé, personnages brossés à gros trait, animation fluide mais sans éclat : l’ennui guette les spectateurs de ce film qui manque de piquant.