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Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Deux ans après son premier long, La colline où rugissent les lionnes, Luàna Bajrami poursuit son exploration de la jeunesse kosovare, son pays natal. Mais elle met ici le cap sur 2007, une année de bascule pour ce territoire avant d’accéder à l’indépendance. Sa belle idée est de faire coïncider l’aspiration à la liberté de tout un peuple avec celle de ses deux jeunes héroïnes (Albina Krasniqi et Elsa Mala, magnétiques) qui quittent leur village pour intégrer la fac de Pristina. De mêler donc récit initiatique et chronique politico- sociétale avec un parfait sens du dosage. Et son parti pris de raconter vie une imagerie colorée ces mois où l’opposition de la Serbie à cette indépendance a conduit à des affrontements coûteux en vies humaines permet de vivre ce récit avec les yeux de ses héroïnes, seules à voir une lumière au bout du chemin alors que, partout autour d’elles, la mort rôde.