Tomboy

Pour traiter du trouble identitaire de Laure, un garçon manqué de 10 ans, Céline Sciamma transforme une banlieue estivale en un grand terrain de jeu. Préférant l'euphorie à la tragédie, Tomboy confirme tous les espoirs placés en la jeune réalisatrice...

Dans cette histoire de "garçon manqué" dont les premières scènes font douter de l'identité sexuelle de l'enfant, tout est feutré, solaire et juste. Pas de heurts familiaux mais des parents aimants, une petite soeur en mode princesse, un bébé attendu pour bientôt. Après Naissance des pieuvres et les cruautés de l'adolescence, Céline Sciamma observe ce moment-clé où l'enfance s'accroche à ses possibles.

Tomboy, préférant la coupe à l'analyse, se révèle le digne successeur de Naissance des pieuvres qui , consacré à un trio adolescent, avait déjà séduit par sa sensibilité. Se trouve confirmé l'épanouissement d'un cinéma à la fois innocent et troublant.

La réalisatrice filme comme elle respire, intensément. On retrouve ici les mots, les sensations de l'enfance, le dernier souffle de l'été et ses dernières baignades, avant la rentrée scolaire. Tomboy est un film doux, grave, solaire aussi. Tout sonne juste. Du portrait des gamins à celui de la famille de Laure. (…) On applaudit. On en redemande.

La force de « Tomboy », outre sa douceur, c’est aussi un casting qui tient du miracle. Parfaite en aspirant garçon, Zoé Héran hérite à l’écran d’une petite sœur irrésistible, vraie fifille à tutu celle-là, et les images de leur complicité procurent une émotion qui ressemble drôlement au bonheur.

Admirablement interprété, tous âges confondus, le film impressionne par l’écart entre la simplicité de l’histoire et la complexité des questions soulevées.

Après Naissance Des Pieuvres, Céline Sciamma signe Tomboy, voyage au coeur de l'enfance ambiguë (…) un film qui déménage, entre conte de fées dans la forêt et jeu de société hors piste (…) Le meilleur du film est dans la turbulence de ses retournements : la spirale vertigineuse du mensonge qui n’est pas que souci, mais aussi franche rigolade…

Après sa magnifique introspection de la sexualité adolescente dans Naissance des pieuvres, Céline Sciamma aborde cette fois-ci un récit initiatique d’enfant et confirme toute la finesse d’un cinéma solaire en pleine extase ! Coup de foudre.

Après Naissance des pieuvres, Céline Sciamma confirme la puissance de son cinéma avec cette exploration des tourments d'un garçon manqué. Un coup de coeur.

Tendu, intrigant, Tomboy utilise toues les recettes du film à suspense. (…) Céline Sciamma filme avec une touche légère, estompant la gravité par l’humour, sans esquiver la violence de certaines situations. Elle joint sans forcer la puissance à la finesse.

La preuve que la réalisatrice de Naissance des pieuvres (2007) sait capturer les malaises de la jeunesse avec une pudeur et une justesse rare. (…) La délicatesse du traitement est à l'image de celle du sujet car la tendresse de la cinéaste imprègne des personnages tout en nuances.

Tomboy est surement le film le plus délicat et le plus intelligent que j'aie vu depuis un paquet de daubes.