Toutes les critiques de Une suite qui dérange : le temps de l'action

Les critiques de Première

  1. Première
    par Sylvestre Picard

    L'épilogue en forme de vidéo de recrutement d'Une suite qui dérange – Le Temps de l'action ne laisse aucun doute sur la visée du film : convaincre le public de rejoindre l'ONG d'Al Gore qui forme des ambassadeurs pour répandre la bonne parole algorienne sur la lutte contre le réchauffement climatique. Une lutte nécessaire, même si ça n’a pas l’air d’être évident pour tout le monde. L'ex-vice-président des Etats-Unis parcourt la planète depuis vingt ans pour convaincre chefs d'Etat et d'entreprises de changer leurs modes d'action. Mission difficile, surtout quand l'un d'entre eux s'appelle Donald Trump et vient d'être élu à la Maison blanche. Déjà héroïsé dans Une vérité qui dérange (2006), Gore revient onze ans plus tard et plus en forme que jamais : en costard sans cravate mais en santiags, il négocie inlassablement des avancées écologiques auprès de milliardaires butés sans jamais perdre le moral. Une saveur de thriller héroïque 90s très premier degré (rappelez-vous, quand les représentants du pouvoir étaient les gentils), qui se confirme avec l'arrivée de notre héros à Paris en novembre 2015 – juste avant les attentats du Bataclan. Les auteurs du film ne pouvaient pas passer à côté de ce télescopage assez hallucinant (et ils le font avec juste assez de racolage pour nous émouvoir). Dommage que le vrai climax du film -la rencontre entre Trump et Gore dans une Trump Tower surprotégée par des superflics- n'ait pas été filmée. Le Président écolo-sceptique ne voulait pas de caméras dans son bureau.