Walkyrie

Bryan Singer avait déjà évoqué, de façon moins frontale, le thème de la résistance dans Un élève doué et dans X-Men. Ici, il ajoute l’excitation du thriller à la reconstitution historique. Malgré un dénouement notoire, le suspense prédomine et donne l’effet d’une fiction qui examinerait ce qui se serait passé
si le complot avait réussi. Sous les traits de Tom Cruise, affûté comme un rasoir, Stauffenberg découvre, et nous fait découvrir, qu’il était loin d’être un opposant isolé en rejoignant une conspiration de grande ampleur. Visuellement, Walkyrie donne des couleurs et un style exemplaire à cette histoire humaniste qui confronte l’organisation hitlérienne à une force d’opposition très crédible constituée de corps autant que d’esprits.

Un ultime attentat perpétré par la résistance allemande, que Bryan Singer raconte sans manichéisme, en privilégiant les faits qu'il déroule de façon métronomique. Ce qui lui inspire une réalisation sous tension, sombre et parfois froide.